mercredi 30 mai 2012

Chut, on tape ! Nos outils de forge...forgés.

Je n'avais jamais pris le temps d'emmener mon trépied à l'atelier et vous faire des photos de nos outils. Ce post est aussi pour vous expliquer comment on fait telle ou telle chose.

tout d'abord, très important, le tranchet.


je l'ai forgé à partir d'un espèce de burin que Thomas avait récupéré.
Il se pose sur le trou de l'enclume, et se cale.
Puis, on pose l'acier à couper dessus, et on tape sur l'acier.
C'est ce que l'on utilise lorsqu'on est tout seul. Il faut faire attention à ne pas le détremper.


Evidemment il faut tenir l'acier perpendiculairement au tranchet (contrairement à la photo)


et ensuite, on tape dessus.



Selon la nature de l'acier et sa forme, on le coupe au moins à 3/4 de son épaisseur (pour un fer à béton, on fait "le tour")



voila la bigorne.
C'est une sorte de mini mini mini enclume, que Thomas et moi avons forgée dans un ressort de train, puis soudée sur un tube. Ledit tube se bloque sur le trou de l'enclume.
La bigorne sert de "guide" pour les manches roulés et demi roulés. On insère l'une des pointes dans le manche une fois que celui ci est fait.


LE marteau, ayant appartenu à Ong Kin depuis 11 ans, et qu'il m'a donné lors de mon départ. J'y tiens beaucoup...évidemment. Il pèse environ 2.5kg, et on n'utilise que celui la. (On utilise aussi le marteau à deux mains, lorsqu'on forge un truc à deux). Il a été forgé dans un axe de camion ou quelque chose du genre.
Ce marteau, c'est "a piece of story"...


On utilise cet accessoire pour faire des torsades pour les manches ou autres objets fins.


Mes deux burins : le gros vient du vietnam, je l'ai forgé avec Ong Kin et Co huyen dans une lame de ressort très épaisse dont on a doublé l'épaisseur au marteau. Il nous sert lorsqu'on forge à deux, pour couper plus rapidement (par contre, c'est dangereux).


J'ai forgé le petit dans une lame de ressort, c'est un burin de précision que je tiens à la main, pour par exemple faire les nervures des feuilles, les plumes, couper des pieces fines, etc. Il est très fin, donc il peut se détremper très vite si l'on ne fait pas attention.


Mon unique paire de pinces, forgée avec Ong Kin, de type "encastrée". Peut tenir un porte clés, tout aussi bien qu'une hache.


En tapant sur la tranche, c'est pour "épaissir" le morceau d'acier.
 

 Ici c'est la forge d'une herminette.
Sur les photos la couleur apparait toujours plus jaune qu'en réalité (donc plus chaude).




Ebauche de la soie "continue" (soie intégrale sans décroché, pour les haches, pioches, herminettes)


Ici une ébauche de mini hachette de précision.




Voilà une des utilités du kiridashi : faire des finitions très précises sur le bois notamment ou le cuir.


1 commentaire:

bonjour , merci de prendre le temps de laisser vos commentaires. Suite à quelques abus (du genre "pas bonjour mais je te critique"), j'ai dû changer le type de formulaire. Vinh